Le développement de la conscience
La sophrologie est une science de la
conscience, elle porte aussi le nom de son
fondateur « La Sophrologie Caycédienne »
Cette discipline fut créée en 1960 par le Pr Alfonso Caycedo, médecin psychiatre et
développée depuis par son fondateur et sa fille le Dr Natalia Caycedo, médecin
psychiatre, diplômée en neurophysiologie et en neuropsychologie.
En sophrologie on travaille au niveau sophro-liminal, le niveau de conscience entre la
veille et le sommeil, un niveau qui développe notre qualité de présence et d’intégration
des phénomènes vécus.
Ce niveau de conscience permet à tout exercice d’avoir une meilleure efficacité et
d’améliorer la capacité mnésique (mémoire), d’être aussi plus concentré sur soi-même
et de porter un nouveau regard sur les phénomènes (sans jugement), pour un meilleur
accueil de ceux-ci et leur intégration.
Le but de la sophrologie est de développer la conscience harmonieusement, c’est-à-
dire de passer d’un état de conscience ordinaire à une conscience évoluée dite
« sophronique ».
Cette conscience sophronique est une conscience développée, élargie, apportant une
nouvelle vision du monde qui permet que rien ne nous échappe ou presque.
Le but essentiel étant de capter tout ce qui nous entoure pour nous aider aussi à
prendre nos décisions au mieux en captant notre état personnel à chaque instant.
Cet état de conscience amène vers un bien-être et permet une intégration positive de
chaque événement de notre vie, ainsi toutes nos capacités sont optimisées.
Cela est possible grâce à un processus de 3 actions : la découverte, la conquête et la
transformation.
Au cours des exercices, nous passons du niveau habituel de veille au niveau sophro-
liminal, grâce auquel nous ouvrons notre conscience vers la conscience sophronique.
Après l’exercice principal, nous remontons vers la veille, mais sans revenir au point de
départ, notre conscience en sort toujours plus évoluée à chaque répétition des
exercices.
Après chaque pratique, nous sortons de l’expérience avec une conscience améliorée.
Lorsqu’on découvre la première fois la région phronique (la découverte), qui est le lieu
d’harmonisation de toutes nos structures, on découvre un premier contact avec soi-
même.
Puis, avec les répétitions de l’exercice, nous développons petit à petit notre état de
conscience (c’est la conquête) pour arriver, un jour, à un état de conscience
sophronique, (c’est la transformation) car, pas à pas, nous l’avons intégrée à notre
vécu quotidien.
Plus concrètement, nous allons dans un premier temps développer la conscience de
notre corps pour une perception plus fine de nos sensations, de nos ressentis, de nos
émotions, afin de nous reconnecter à notre monde intérieur et de nous le réapproprier.
Dans un second temps, nous allons développer la présence à notre esprit pour
entraîner notre conscience illimitée à se mobiliser dans sa tridimensionnalité spatiale
et temporelle.
Ensuite, nous mettons en relation ce qui nous entoure, ce que nous pensons, les
événements, avec la manière dont nous réagissons intérieurement.
C’est la liaison de notre esprit et de notre corps qui va développer notre intuition, pour
une meilleure capacité d’adaptation et une meilleure connaissance de nous-mêmes.
Cette dernière étape favorise une plus grande conscience de ce qui nous anime
positivement et va nous permettre de connaître nos valeurs existentielles.
Cette conscience dévoilée nous apporte une harmonie totale et un épanouissement
personnel pour une vie pleine de sérénité et de sens.
L’allégorie de la Caverne de Platon
Le professeur Alfonso Caycedo
compare le développement de la
conscience à l’allégorie de la caverne
de Platon.
Quelle est l’histoire de cette allégorie de la caverne ?
Au fond d’une caverne, en contre bas, se trouvaient des hommes enchaînés depuis
l’enfance et pour certains qui acceptaient sagement de rester au fond de la caverne,
ils pouvaient circuler sans être attachés. La seule vision du monde qu’ils avaient était
un mur sur lequel se reflétaient des ombres et la lumière d’un feu.
Au-dessus d’eux, se trouvait un feu qui réchauffait la caverne. Entre un mur et le feu
se trouvaient les geôliers censés faire peur aux prisonniers afin de les obliger à rester
au fond de la caverne, leur indiquant que plus haut, hors de la caverne, il y avait des
monstres très cruels et qu’en restant au fond de la caverne, ils étaient en sécurité et
protégés par eux.
Les ombres chinoises causées par le déplacement des geôliers et les bruits de ces
derniers, amplifiés par l’écho, entretenaient la peur des prisonniers.
Un jour, un prisonnier surpassant sa peur, s’échappa du fond de la caverne. Alors qu’il
montait vers un trou éclairé, qui devait être la sortie de la caverne derrière laquelle se
trouvait ce monde si dangereux, il hésitait redescendant puis remontant empli
d’incertitudes et de peurs. Mais sa curiosité était telle qu’il finit par atteindre la sortie
de la caverne.
Ce qu’il vit au dehors était totalement différent de ce qu’on lui avait enseigné, distinct
de tout ce qu’il croyait et qu’il avait même pu imaginer. Il voyait une belle nature
ensoleillée et florissante, avec des cours d’eau et cette chaleur agréable du soleil qui
lui réchauffait la peau, très haut dans un ciel bleu.
Il réalisa qu’on leur avait toujours menti pour les obliger à rester asservi au fond de la
caverne et qu’en fait ils étaient les esclaves de leurs geôliers.
Il se demanda ce qu’il devait faire. Fuir dehors pour découvrir le monde ou redescendre
pour informer les autres de ce qu’il venait d’apercevoir.
Après beaucoup d’hésitation, il finit par redescendre jusqu’au fond de la caverne où se
trouvaient ses camarades.
Il leur raconta ce qu’il avait vu, mais les autres ne voulaient pas le croire. Aucun ne
voulait le suivre vers quelque chose qu’il ne connaissait pas et qui, comme le disaient
les gardiens, pouvait représenter un grave danger pour eux.
Il chercha à les convaincre de venir découvrir par eux-mêmes qu’on leur mentait, que
tout ce qu’ils avaient appris sur le monde extérieur était faux.
Il insista tellement afin de les sauver, que ses camarades finirent par le tuer.
Quelle est le sens de cette allégorie de la caverne de Platon ?
La caverne représente l’ignorance de l’être humain.
C’est ainsi qu’on peut résumer brièvement l’allégorie de la caverne.
Celui qui ne sait pas est comme enfermé dans le noir à cause de son mental qui est
influencé par ses propres croyances ou celles que l’on veut lui faire croire.
Il se trouve donc privé de liberté, dans un monde qu’il croit être le vrai monde. En
réalité, il n’a pas accès à la connaissance réelle (la lumière du jour), celle qui va lui
permettre de découvrir l’inconnu par sa propre expérience.
Mais essayons de voir plus loin :
Selon « la caverne » de Platon, dans la vie, nous avons 3 possibilités :
• Soit nous nous sentons à peu près bien dans notre vie et nous ne souhaitons rien
changer, peut-être parce que nous avons peur de découvrir ce qui se trouve hors
de la caverne et donc nous restons toute notre vie dans une conscience ordinaire
(nous restons au fond de la caverne).
• Soit nous devenons malades, maladies psychologiques, physiques ou même
mentale pouvant nous amener à la folie… et nous finissons par sombrer dans une
conscience pathologique (nous reculons dans les profondeurs de la caverne).
• Soit nous avons envie d’améliorer notre vie et nous souhaitons trouver l’harmonie,
en vivant la vie autrement, en appréciant toutes les bonnes choses et surtout en
captant tous les signaux de tout ce qui peut nous entourer, en souhaitant voir au-
delà de la sortie de la caverne pour découvrir et expérimenter par nous-mêmes afin
d’avoir notre propre avis.
Lorsque nous en sortons, nous découvrons ce qu’il y a au-delà, nous apprenons à
maîtriser toutes ces nouvelles choses, cette nouvelle conscience du monde et nous
transformons ainsi notre existence pour une conscience sophronique, une conscience
harmonieuse.
L’éducation que nous recevons familiale, religieuse, morale, sociale, économique,
scientifique est parfois plus ou moins vraie, parfois inventée, afin de nous obliger à
croire ce que l’on nous dit, pour nous asservir et nous embrigader dans des croyances.
Notre mental, qui est lié à la peur, nous pousse à voir en premier le côté négatif de
toutes choses. Il nous pousse à être otage des croyances et des éducations reçues.
Il est donc important de ne pas tout prendre argent comptant, mais de se renseigner
par diverses sources sérieuses pour se faire sa propre opinion.
Dans notre monde d’aujourd’hui, avec l’internet, nous pouvons avoir accès à
l’information en temp réel. Mais de nombreuses fake-news sont diffusées par des
extrémistes, des religions, des scientifiques même, des hommes ou femmes
politiques, de nombreux citoyens du monde entier qui veulent créer la peur,
déstabiliser le monde, l’économie mondiale ou d’un pays, créer des guerres, toujours
inspirées par des dictateurs.
Il est donc important d’être prudent sur ce que l’on entend, de sortir de la caverne et
de découvrir le monde par nous-mêmes, de faire nos propres choix et d’agir avec notre
conscience.