Qu’est-ce que la mort imminente ou (EMI)
Historique de la compréhension de l’âme
La médecine moderne soigne les corps et à son début elle a séparé à tort les fonctionnements du corps et de l’esprit. De nos jours grâce à la naissance de la psychothérapie qui soigne l’esprit, la médecine a pris conscience que l’un agit sur l’autre et vice versa.
Mais la relation corps/Esprit/Ame reste très flou pour la médecine occidentale. Si pour elle le corps et l’esprit relèvent des sciences médicales, l’âme reste du ressort des religions.
Pour Hippocrate en 480 avant J-C, qui a fondé la médecine moderne sur l’observation, le raisonnement et la déontologie, la nature avait pour lui une place essentielle.
Elle est le lieu de l’équilibre et de l’harmonie, que reflète la balance des quatre humeurs.
Selon cette théorie, le corps est constitué des quatre éléments fondamentaux, air, feu, eau et terre possédant quatre qualités : chaud ou froid, sec ou humide.
Ces éléments, mutuellement antagoniques (l’eau et la terre éteignent le feu, le feu fait évaporer l’eau), doivent coexister en équilibre pour que la personne soit en bonne santé.
Tout déséquilibre mineur entraîne des « sautes d’humeur », tout déséquilibre majeur menace la santé du sujet.
Cette harmonie est un modèle logique que l’on retrouve en observant le fonctionnement de la nature.
On retrouve les mêmes principes dans la théorie de la médecine chinoise par le fonctionnement du TAO dès 1500 ans avant J-C.
Encore aujourd’hui ce fonctionnement des éléments associés aux saisons est tellement exact, qu’il correspond toujours aujourd’hui, au fonctionnement de base de la médecine chinoise pour le diagnostic et le principe du fonctionnement de la thérapie, par la recherche de l’équilibre énergétique.
Aux siècles suivants, la médecine et les conceptions physiologiques garderont des rapports étroits avec la philosophie et avec la métaphysique, ce qui amène à se poser la question des liens entre l’âme et le corps.
Deux grandes conceptions du mondes philosophiques s’affrontent, celle de Platon et celle d’Aristote, sans oublier des philosophies concurrentes.
Les médecins tendront à comprendre la philosophie platonicienne, comme une séparation du monde idéal et du monde matériel. Ou l’âme en est le pilote.
On retrouve une vision naturelle au dualisme, avec un corps comme une machine structurée qui est aussi fait pour obéir à une âme indépendante.
Pour Aristote, l’âme n’est plus seulement le pilote du corps, elle en est aussi l’architecte, celle qui le façonne et lui permet de s’adapter. Un corps sain ne peut se concevoir sans une âme, qui va le structurer et lui permettre de prendre plusieurs aspects, comme purement végétative, sensitive, motrice ou intellectuelle.
La perception de la religion catholique qui prime en occident, est celle d’une unité profonde du corps et de l’âme, bien que l’âme ait son destin métaphysique propre qui est de se réincarner (croyance de toutes les religions mais de manières différentes).
La médecine de la Renaissance n’apportera pas de grands bouleversements à ces réflexions.
Dans les années 1620 qui fut la première révolution biologique, c’est l’apparent triomphe du dualisme et de la pensée de Descartes, ou il y a l’âme d’un côté et de l’autre « le corps » une machine purement physique. L’esprit cartésien imbibe toutes les autres pensées.
Le Vitalisme permit de faire un grand saut, d’abord par un médecin et philosophe Théophile de Bordeu (1722-1776), qui voit dans la sensibilité la cause de la vie, une sensibilité qui a la propriété irréductible du vivant : « vivre, c’est sentir et se mouvoir en vertu de la sensation ».
Propagateur zélé d’idées nouvelles, il eut de vifs démêlés avec plusieurs de ses confrères et fut quelque temps interdit.
Bordeu s’attacha toujours à prouver que tout ne s’explique pas dans les fonctions vitales et les simples lois de la mécanique ou de la chimie et qu’il faut admettre une force spéciale pour en rendre compte, il la nomma « sensibilité » en attribuant à chaque organe une sensibilité qui lui est propre.
La médecine chinoise possède le même principe ou chaque organe est le siège d’une émotion et que l’énergie perturbée d’un organe peu être dû à une émotions mal vécue (ex : un problème énergétique sur le méridien du rein peut être créé par la peur).
« Tous les éléments du corps sont sensibles par essence ; la vie consiste dans la faculté qu’a la fibre animale de sentir et de se mouvoir elle-même. Tous les organes d’un animal vivent chacun à leur manière, sentent plus ou moins, et se meuvent, agissent ou se reposent dans des temps marqués. La somme de ces vies particulières établit la vie générale, entretenue par une suite d’actions et de réactions mesurées, qui déterminent dans chaque partie l’exercice de ses fonctions et l’ensemble de ses propriétés. »
— Th. de Bordeu, Essai sur les maladies chroniques
Barthez qui devient professeur en 1761, se base sur une épistémologie empiriste pour affirmer l’insuffisance de la physique et de la chimie, en l’état contemporain de la science, pour expliquer la vie. Pour Barthez, l’être est sensible parce qu’il est vivant.
Apparait dès lors une conception ternaire qui constitue une trilogie comprenant « le corps, l’âme et l’esprit ». Chacun d’eux pouvant avoir des effets sur les deux autres.
Pour la médecine chinoise si deux entre eux agisse sur le troisième, il peut en résulter une pathologie sérieuse. Pour la médecine chinoise, le corps peut être le reflet des blessures de l’âme.
De nos jours, si la médecine occidentale pense que les émotions peuvent agir sur le corps, elle à du mal à accepter que les émotions puissent être gérer par l’âme.
Pour certaines personnes très cartésienne l’âme n’existe pas. Mais quand elles sont touchées gravement par la maladie, alors elles veulent bien croire qu’elles ont peut-être une âme.
Pourtant certains professionnels en chirurgie sont parfois surpris quand des patients leur raconte « qu’à lors que leur cœur était arrêté, leur âme se trouvait au-dessus de tous le monde collé au plafond de la salle, voyant tout ce qui se passait et ce qui se disait et que cela s’est arrêté lorsque leur cœur est reparti ».